Born in Geneva, Denis Schuler went on to study composition with Nicolas Bolens, Eric Gaudibert and Michael Jarrell. In 2005, he was awarded the Patiño Foundation scholarship, which enabled him to study at the Cité Internationale des Arts, Paris, under the direction of Emanuel Nunes (CNSMDP). In 2006 he graduated with honours after composing a concerto for percussion trio and orchestra. He was the first Swiss to be awarded the first prize at the International Composition Competition of Sacred Music, Fribourg, in 2008.
His compositions were commissioned and created by the Orchestre de Chambre de Genève and ensembles such as the Tetraflûtes, Nederland Kamerkoor, Le Concert Impromptu, Quatuor Bela, Ilôrkestra and Vortex. He was awarded many prizes and received the support of the Association Suisse des Musiciens, the Henneberger-Mercier Foundation, the Nicati-de Luze Foundation, the Patiño Foundation, the Suisa Foundation, the Fonds Culturel de l'Office Fédéral de la Culture, the Loterie Romande and the City of Geneva.
In addition, he performs as actual musics drummer and percussionist. He accompanied the Fantazio Gang (Paris) and The Dead Brothers (until 2003), and played experimental music.
He also created numerous musical compositions for the theatre (the Schauspielhaus Zurich, the Tojo Bern, the Théâtre de Carouge, the Théâtre du Grütli Geneva) and composes for TV documentary (The game of death, broadcasted in march 2010 on the French TV France 2).
He functions as artistic director and programmer for the Fondation Suisse – Pavillon Le Corbusier in Paris and the Festival Eternal Tour.
In 2010-2011, he will be member in the Swiss Institute of Roma.
Liste des oeuvres
Chant du retour (2001)
Instrumentation: pour quatre voix, clarinette et marimba
Texte: Sophocle
Durée: 8' 00" Manuscrit
Composition sans titre (2001)
Instrumentation: pour douze instruments indéterminés
Durée: 9' 00" Manuscrit
Quelque chose (2002)
Pièce acousmatique
Durée: 2' 30" Manuscrit
Quatre chants des dieux (2002)
Instrumentation: pour quatre voix, accordéon, trompette et batterie
Durée: 5' 00" Manuscrit
Cinq petites pièces (2003)
Instrumentation: pour ensemble (sax (2), trp, tb, tuba, hp, pno, perc (batt + mba), cb)
Durée: 8' 00" Manuscrit
Mouvements (2004)
Instrumentation: pour quintet à vents
Durée: 7' 30" Manuscrit
Suspension (2004)
Instrumentation: pour alto solo
Durée: 6' 00" Manuscrit
Etude pour quatuor à cordes (2004)
Durée: 8' 00" Manuscrit
Composition I: diffraction (2005)
Instrumentation: pour orchestre (2,2,2,2 – 2,2,2,0 – perc(3) – 4,4,3,2,1)
Durée: 6' 00" Manuscrit
Ecarts (2005)
Instrumentation: pour hautbois baryton et clarinette basse
Durée: 10' 00" Manuscrit
Jouer la mort (2006)
Instrumentation: pour hautbois, guitare et contrebasse
Cette composition est librement inspirée par Le Septième Sceau, d'Ingmar Bergman (1957) dans lequel un chevalier, de retour de croisade, affronte la mort à travers une partie d'échec.
Le film, les traces qu'il a laissées, les questions et les réflexions qu'il a suscitées, ont servi de terrain sur lequel s'est construit ce travail.
Les sept parties qui forment la pièce s'entendent comme des états distincts, qui sont autant d'éclairages sur une situation, et ne cherchent pas à produire un effet réellement évolutif. Leur enchaînement est une errance, une quête dont le but demeure inaccessible, et dont la finalité est inéluctable.
Comme une impossibilité, la mort est ici symbolisée par la note si bécarre. Dans les sept tableaux, on ne la rencontrera donc pas. On l'approchera, sans jamais l'atteindre ; on l'oubliera, mais elle reviendra, si bien qu'à la fin, dans un long ralentissement d'un glissando suraigu, la guitare la jouera enfin. La contrebasse, dans son extrême inverse, n'en finira plus de descendre. Et de dépasser le seuil, inférieur, de la note pour ne devenir plus que vibration avant l'arrêt définitif.
Durée: 14' 00" Manuscrit
Paradeigma (2006)
Instrumentation: pour percussions (3) solo et orchestre (2,2,2,2 – 2,2,2,0 – 9,0,3,3,2)
Durée: 16' 00" Manuscrit
Round (2006)
Instrumentation: pour sept caisses claires
Durée: 20' 00" Manuscrit
Le récit du monde (2007)
Instrumentation: pour voix, clarinette basse, flûte, guitare électrique, percussion et récitant
Texte: Michel Thion
Durée: 50' 00" Manuscrit
Oscura luce (2007)
Instrumentation: pour chœur a cappella
Texte: Dante Alighieri
"Oscura luce" exprime une idée de passage, un mouvement qui nous conduit du vestibule de l'enfer à la lumière " éternellement une ", béatitude paradisiaque. Le texte utilisé consiste en trois brefs extraits d'un chant, choisis dans chacune des trois parties de la Divine Comédie de Dante (Enfer, Purgatoire, Paradis).
Le procédé compositionnel est initié avec l'alternance d'une cellule simple – un trémolo au 1/4 de ton – et de sa " résolution " – une note tenue. Toute la pièce découle de l'alternance et du mélange de ces deux états, l'un d'excitation et l'autre statique. La contrainte d'une écriture à quatre voix non divisées a favorisé une réflexion sur les rapports harmoniques et mélodiques possibles, sources du discours musical de la pièce. Ainsi, relativement à la dualité mouvement/arrêt, on observe une relative simplicité du développement qui conduit d'un unisson (ré bémol) à un autre (fa bécarre) puis un troisième (la bécarre). D'un point à un autre la conduite mélodico-harmonique opère une suite de trajets, de chemins, où la parole va se dissoudre dans la répétition des phonèmes pour se reconstruire et devenir solennelle.
INFERNO
Canto III, 1-9
"Per me si va ne la città dolente,
per me si va ne l'etterno dolore,
pere me si va tra la perduta gente.
Giustizia mosse il mio alto fattore ;
Fecemi la divina podestate,
La somma sapïenza e 'l primo amore.
Dinanzi a me non fuor cose create
Se non etterne, e io etterno duro.
Lasciate ogne speranza, voi ch'intrate."
Durée: 12' 30" Manuscrit
Faustregel (2007)
Instrumentation: pour chant, voix (2), clarinette basse, trompette, violon, violoncelle, percussion et piano
Instrumentation: pour voix, hautbois, violon, contrebasse, guitare et percussion
Teh, comme onomatopée, comme un tag ou comme phonème initial pour Théorie de la jeune fille (Premiers matériaux pour une théorie de la jeune fille, Tiqqun, Edition Mille et une nuits, 2001). Un lambeau de parole, dans la voix, le chant, la respiration, le souffle, qui apparaît et disparaît. Un h aspiré, dissimulé. Un glissement. Une image de notre capacité de contestation de l'ordre établi. L'appropriation et la réapropriation d'espaces de liberté. Une écoute du silence. Une proposition, une objection ou une réponse " [...] et finalement la débâcle devant l'impossibilité de revenir en deçà du temps ".
La musique de Teh se déploie de manière discontinue et explore les limites du son avec des tutti pianissimo, des silences et des explosions. Dans ce contexte apparemment décousu, la matière musicale crée pourtant une unité stylistique et formelle dans laquelle la voix ne se place pas en tant que soliste mais en tant qu'instrumentiste. Les sonorités utilisées brouillent la capacité de compréhension du texte et incitent à chercher un chemin personnel dans l'écoute.
Durée: 10' 00" Manuscrit
Haiku11 (2009)
Instrumentation: pour quatuor à cordes et un improvisateur
Haiku11 propose un travail qui inclut un improvisateur à un quatuor à cordes. Sur les parties écrites des cordes évolue un discours musical libre, basé sur une série de courts poèmes japonais du poète Ryokân (1758-1831).
Où donc m'assoupir
dans cet état d'ivresse
la fleur de lotus
Durée: 12' 00" Manuscrit
In-between (2010)
Instrumentation: pour orchestre (2,2,2,2 – 2,2,1,0 – perc (2) – hp – quatuor à corde – 6,6,4,3,2)
"In-between" est une situation, un lieu potentiel, indéterminé. Cet "entre-deux" se définit comme un espace plus ou moins stable, un écart physique ou mental, géographique ou temporel. Il est une étendue sans ancrage, un théâtre de la tension, une possibilité de relâchement.
La musique apparaît dans des respirations. Des sons se dégagent, éclosent et disparaissent. Un mouvement de balancier se met en place, oscillant entre deux notes et entre les groupes instrumentaux. Serré au milieu de la scène, le quatuor à cordes échange des séquences avec l'orchestre et produit des effets de loupe, d'élargissements ou de rétrécissements du son. À l'intérieur du souffle qui s'accélère, des éléments nouveaux se dessinent, s'assemblent puis s'entrechoquent, créent des cascades et s'arrêtent sur des résonnances.
L'auditeur est invité à habiter ce in-between et à le faire vivre au travers d'une écoute curieuse. L'oreille, en recevant des images sonores et en assemblant les silences avec les vibrations des notes, s'y fraie un chemin musical inattendu.
Durée: 10' 00" Manuscrit
Sept secondes arrêtées (2010)
Instrumentation: pour percussion solo
Durée: 11' 00" Manuscrit
Sotto Ceneri No. 1 (2010)
Instrumentation: pour hautbois solo
Durée: 6' 00" Manuscrit
Lune bleu (2013)
Instrumentation: für Viola solo
Durée: 10' 00" Manuscrit
Ek Balam (2013)
Instrumentation: für Ensemble und traditionelle koreanische Instrumente
Durée: 8' 00" Manuscrit
Discographie
Grammont Sélection 7 (Musiques Suisses Nr. MGB CTS-M 142, 2014)